Vous avez décidé de partir étudier ou pratiquer l’anglais, l’espagnol ou le mandarin à l’étranger ?
Que vous partiez en séjour linguistique, en échange universitaire, en PVT, au pair, ou comme simple voyageur ou digital nomade, certaines démarches s’imposent. S’il est facile de trouver un billet d’avion et de faire sa valise 😊 voici quelques conseils avant de vous lancer.
Etudiants et Voyageurs
Les destinations UE
Voyager au sein de l’Union Européenne reste souvent le plus facile et le plus accessible, comme aucun visa n’est requis. Une carte d’identité en cours de validité suffit pour circuler, étudier ou même travailler dans l’UE. Ce sera votre meilleure option si vous voulez partir du jour au lendemain.
Peu importe que vous partiez pour un semestre universitaire, un séjour linguistique, en road trip, ou tester la vie quelques mois dans un pays en particulier, tout est simplifié. Au niveau bancaire par exemple, les frais sont réduits au sein de l’UE, et pour conduire votre permis français reste valide.
Pour les étudiants, Erasmus+ participe grandement à la mobilité en Europe, au travers de programmes promouvant l’apprentissage et le développement professionnel, personnel et sportif. Ces programmes sont inclusifs et diversifiés, et peuvent être une bonne base de départ pour se lancer à l’étranger.
Vous pouvez retrouver l’article consacré à mon séjour linguistique en Irlande 😊
Les destinations hors UE
Dans le cadre d’un voyage en dehors de l’UE, il est nécessaire de se renseigner sur les conditions d’entrée dans le pays, et notamment sur le type de visa dont vous aurez besoin en fonction de votre statut de simple touriste ou d’étudiant. Attention, ces visas sont généralement à demander avant le départ et ne sont pas forcément gratuits.
A destination du Royaume-Uni par exemple, le passeport est obligatoire à l’entrée sur le territoire depuis le Brexit, et pour les séjours ou études de plus de 6 mois il faut à présent un visa. 3 types de visas étudiants existent, dont le « Student Visa » qui doit être demandé 6 mois à l’avance et coûte £363. Il pourra être renouvelé depuis le Royaume-Uni pour 490£.
Côté bancaire, pensez à vérifier les plafonds de votre carte bancaire et renseignez-vous au préalable sur les frais applicables hors UE, vérifiez aussi les options d’accès et d’autorisations qui peuvent nécessiter la réception de sms et être bloquantes. Les néo-banques en ligne peuvent présenter certains avantages, n’hésitez pas à comparer.
Enfin, faire une demande de permis de conduire international est toujours une bonne idée. Ce permis est gratuit, simple à obtenir (nous avons eu les nôtres en 5 jours seulement) et vous dépannera pour les courts séjours, ou le temps d’obtenir une équivalence locale pour les voyages de plus longue durée.
Focus sur la couverture santé
Que vous partiez en Europe ou bien plus loin, faire le point sur sa couverture santé est essentiel, la couverture Sécu ayant ses limites 😊 Au sein de l’UE, les étudiants et voyageurs temporaires, qui voyagent moins de 6 mois, seront couverts par la Carte Européenne d’Assurance Maladie, aussi nommée CEAM. La carte est gratuite et se demande facilement depuis l’espace client Ameli.fr.
La CEAM permet la prise en charge des frais de santé dans le secteur public du pays d’accueil, au même titre que ses résidents permanents. Si le prestataire de santé ne fonctionne pas avec la CEAM (ex : secteur privé), les factures réglées sur place peuvent être remboursées par la Sécu au retour en France. Attention, dans ce cas le remboursement se fait sur la base de remboursement française.
En sortant de l’UE, la CEAM ne fonctionnera pas. En revanche, la Sécu vous couvre pour les séjours de 90 jours consécutifs maximum, pour les soins urgents et sur la base de remboursement France. Les cartes bancaires proposent généralement une option rapatriement sur la même base de 90 jours.
⚠️ ATTENTION les frais de santé étant souvent plus élevés à l’étranger (même en UE) et si vous voyagez au-delà de 90 jours, il est recommandé de souscrire une assurance pour voyager en toute sérénité ; sachant que dans le cadre d’études ou pour certains visas, l’assurance santé pourra être obligatoire.
Vous pouvez d’ailleurs retrouver mon article dédié à l’assurance voyage :
Programme Vacances-Travail (PVT)
Les destinations
Le Programme Vacances-Travail (PVT) ou Working Holiday Visa (WHV) permet aux jeunes voyageurs de financer leur voyage en leur donnant la possibilité de travailler sur place (dans certaines conditions).
C’est un moyen idéal pour parfaire l’étude d’une langue et s’imprégner d’une culture différente.
Ces visas sont le résultat d’accords bilatéraux signés entre la France et 16 pays partenaires : Argentine, Australie, Brésil, Canada, Chili, Colombie, Corée du Sud, Equateur, Hong-Kong, Japon, Mexique, Nelle Zélande, Pérou, Taïwan, (Russie), et Uruguay.
Des visas de ce type existent dans d’autres pays, le Canada propose par exemple jusqu’à 33 destinations à ses ressortissants.
Les critères d’obtention de visa
Selon la destination, les visas PVT – WHV français sont ouverts de 18 ans à 30 ans, et voire jusqu’à 35 ans pour l’Argentine, l’Australie et le Canada. La durée du visa est de 12 mois de façon générale, et elle est étendue à 24 mois à destination du Canada 🍁
Certains visas PVT sont renouvelables (ex : Australie) et vous pouvez cumuler autant de destinations en PVT que vous le souhaitez, à partir du moment où vous remplissez les critères demandés et que vous obtenez le précieux sésame. A savoir, l’obtention du visa n’est pas automatique (tirage au sort pour le Canada par exemple).
Enfin, sachez que ces visas peuvent être soumis à des conditions de ressources financières, mais également à une obligation d’assurance santé.
Focus sur la couverture santé
De nombreuses assurances ont développé des contrats santé spécifiques pour les PVT, celui-ci étant une condition à l’obtention du visa.
Les plafonds annuels de garanties, la durée de couverture et les options proposées dépendent des prérequis du PVT. Ainsi l’assistance rapatriement est toujours incluse, à destination de l’Argentine par exemple une garantie maternité peut-être prévue, et à destination du Canada une attestation de couverture 24 mois peut être éditée.
Ces contrats santé sont économiques et couvrent tous dans le cadre de l’urgence, accident et maladie inopinée. C’est-à-dire que les frais de santé liés aux antécédents médicaux, ou à la médecine de prévention ne sont pas prévus. Dans le cadre de conditions médicales spécifiques, un contrat santé expatrié sera probablement plus adapté.
Indépendants et Digital Nomades
Définir son statut
Indépendant ou digital nomade, vous aurez les mêmes facilités de circulation en Europe qu’un voyageur ou étudiant. Cependant, bien que votre bureau tienne dans votre sac d’ordinateur et qu’une simple connexion Internet vous suffise pour travailler, vous n’êtes pas un simple touriste quand vous exercez une activité professionnelle à l’étranger, même si vous partez « juste pour apprendre la langue ».
Travailler à l’étranger nécessite un minimum de recherches avant son départ. Il est nécessaire de réfléchir à son statut pour des raisons administratives, fiscales et sociales. Pour cela il faudra notamment déterminer quelle sera la durée de votre voyage (3 mois, 6 mois à 1 an, + 1 an), quel sera votre domicile officiel, où seront vos clients, votre facturation, etc.
En partant comme simple touriste, vous vous exposez à plusieurs difficultés, les plus importantes étant d’ordre légal et financier.
Les destinations UE et Hors UE
Travailler au sein de l’UE ne s’improvise donc pas. Le guide de la mobilité des travailleurs en Europe du CLEISS est un très bon outil qui détaille les différents statuts des travailleurs et leur incidence, et vous aidera à déterminer de quelle couverture sociale vous dépendrez (française ou locale).
Il en va de même pour les pays hors Europe, pas de place à l’improvisation. Pour exercer dans votre pays de destination, un visa de travail sera obligatoire et vous dépendrez généralement du régime social local, avec les taxes et obligations que cela induit.
En termes de santé, le régime de santé local pourra tout à fait vous convenir ou pourra être insuffisant ou inaccessible dans un premier temps. Dans ces derniers cas une assurance santé internationale ou une assurance privée locale seront vos meilleures alternatives, sachant qu’une assurance internationale présentera des avantages importants comme la sécurité du contrat et des garanties à la française (cf. https://www.international-sante.com/assurance-expatrie/dossiers/francaises-vs-locales-et-internationales/ ).
Les visas “Digital Nomad”
Face à l’explosion du travail digital 👩🏻💻 de nombreux pays ont décidé de surfer sur la tendance et de faciliter l’entrée aux nomades digitaux. Cela se traduit par la mise en place de visas spécifiques qui inscrivent l’exercice du travail nomade-digital dans un cadre légal. On recense actuellement une 40aine de pays qui proposent cette nouvelle alternative, et la liste ne fait que s’allonger : Argentine, Colombie, Dubaï, Maurice, Thaïlande, Malaisie, certains pays européens…
Le visa « Digital Nomad » est plus accessible que les visas de travail usuels. Si la demande et l’obtention se font plus rapidement, le visa dispose de conditions particulières. C’est un visa temporaire de quelques mois à 2 ans suivant les pays, avec ou sans renouvellement possible. Le visa n’est pas gratuit et peut être soumis à des conditions de revenus spécifiques, et surtout à une obligation d’assurance santé.
L’assurance voyage sera votre meilleure alliée pour les séjours de courte durée à 1 an, et si vous n’avez pas de besoins médicaux particuliers. Comme décrit plus haut pour les étudiants et voyageur, elle sera la plus adaptée et répondra parfaitement au prérequis des visas « Digital Nomad ». Pour les séjours de plus d’1 an, les contrats santé expatriés seront probablement plus adaptés, pensez à consulter un comparateur d’assurances.